Le projet de budget 2025 du canton de Genève, présenté initialement comme équilibré, accuse désormais un déficit estimé à 257 millions de francs. Malgré ce contexte, le Conseil d’État maintient la baisse d’impôts soumise au vote du 24 novembre, ce qui accentue la pression sur les finances publiques.
Pour compenser ce manque à gagner, le gouvernement prévoit de faire porter l’effort sur ses employés : suppression de l’indexation salariale, décalage des engagements de postes et coupes possibles dans les effectifs. Cette politique intervient alors que de nombreux secteurs subissent déjà des dégradations des conditions de travail, entre cotisations plus élevées, heures supplémentaires imposées et congés supprimés.
Les syndicats dénoncent l’absence d’une indexation complète, qui aurait dû atteindre 1,76 % dès janvier 2025, voire jusqu’à 5 % si l’on intégrait l’évolution des primes maladie. Sans correction, les pertes cumulées pour les salarié·e·s pourraient atteindre plusieurs dizaines de milliers de francs après vingt ans de carrière.