NON A UN NOUVEAU CADEAU POUR LES RICHES CONTRIBUABLES
Le Conseil d’État propose une loi au titre trompeur : « Renforcer le pouvoir d’achat et les recettes fiscales ». Cette loi veut modifier le barème d’imposition des personnes physiques. Les plus hauts revenus, pour lesquels le pouvoir d’achat n’est aucunement un souci, obtiendront les plus fortes réductions d’impôt. Ainsi, les 77 célibataires du canton gagnant plus de 2 millions de francs recevront un cadeau fiscal de 114’000 CHF chacun-e, pour une perte de 8,7 millions pour la collectivité. La prétendue « classe moyenne supérieure » que la droite prétend cibler n’a pas besoin d’un nouveau cadeau fiscal.
NON À UNE SAIGNÉE DANS LES PRESTATIONS PUBLIQUES
Les personnes aux salaires bas ou moyens gagneront des miettes qu’elles paieront lourdement en termes de coupes dans les prestations. Avec un gouvernement de droite aux commandes, il est certain que cette saignée touchera prioritairement les plus pauvres. 326 millions de pertes pour les finances cantonales, c’est l’équivalent de 2’390 postes d’infirmier-ères ou encore 2’092 postes d’enseignant-es du primaire. Sommet de l’absurde : environ 40 % de la population genevoise gagne trop peu pour payer des impôts, et n’a donc stricte- ment aucun intérêt à une quelconque baisse fiscale !
NON À UNE HAUSSE DES IMPÔTS COMMUNAUX
Cette loi se répercutera directement sur les communes, qui perdront 108 millions au passage. Leur autonomie est donc en jeu, puisque certaines gèrent au franc près les dépenses et seront immédiatement en difficulté puisque la loi les oblige à présenter des comptes équilibrés. Conséquence certaine : celles-ci augmenteront leurs impôts, y compris pour les entreprises. Ce qui sera gagné par les riches contribuables au plan cantonal sera perdu par toutes et tous sur le plan communal, en particulier par les PME tant vantées par les discours de la droite. Des prestations communales devront être revues à la baisse tout comme les investissements dans les équipements publics (crèches, infrastructures sportives, rénovations énergétiques, etc.). L’impôt est la principale source de financement de services publics essentiels.
Refusons de le baisser le 24 novembre. N’activons pas la machine à perdre.
NON à la loi modifiant la loi sur l’instruction publique (Formation des enseignant-es du primaire en 3 ans)
NON à la réduction du temps de formation des enseignant-es du primaire!
NON à une baisse de la qualité de l’enseignement
NON à une nouvelle attaque contre l’égalité salariale (le métier d’enseignant du primaire est exercé à environ 80% par des femmes)
Une formation en 3 ans seulement (contre 4 actuellement) réduira le temps alloué à certains contenus indispensables pour répondre au besoins d’élèves aux profils de plus en plus hétérogènes.
NON à la loi modifiant la loi sur l’imposition des personnes physique (Pour une imposition allégée de l’outil de travail des entrepreneuses et entrepreneurs actionnaires)
NON à une nouvelle baisse d’impôt sur la fortune des plus riches
NON à un cadeau fiscal de CHF 500’000 par année à chacun de 23 contribuables « entrepreneurs-actionnaires » !!!
NON à la modification de la loi fédérale sur la prévoyance professionnelle (LPP)
NON à une nouvelle arnaque sur le dos des femmes
Payer plus pour toucher moins, c’est NON !
NON à une réforme qui ne résout rien
NON À LA MODIFICATION DE LA LOI SUR L’ACCUEIL PRÉSCOLAIRE
Il s’agit d’une attaque sur les conditions de travail d’un personnel essentiellement féminin qui dégradera les conditions d’accueil des enfants. La mesure ne favorisera la création d’aucune place d’accueil supplémentaire et n’aura aucune influence sur les tarifs.
Non à la détérioration des conditions de travail
Le secteur est protégé par des usages professionnels qui fixent des conditions de travail minimales (salaires, vacances, formation, etc.).
Un mauvais calcul
Les crèches privées, dont la tarification n’est pas réglementée, pratiquent des prix très élevés, inaccessibles à la plupart des familles du canton. Elles ne diminueront pas leurs tarifs pour autant et la mesure ne créera pas de nouvelles places d’accueil pour nos enfants.
Non à la sous-enchère
Pour la première fois, la majorité de droite du Grand Conseil ose s’attaquer à un mécanisme de régulation du marché du travail en autorisant quelques entreprises à s’affranchir des règles qui s’appliquent à d’autres. Après les crèches, à qui le tour ? Cette «autorisation de sous-enchère» constituerait un dangereux précédent pour l’ensemble de l’économie, à laquelle il faut impérativement s’opposer.