SCORE: toujours pas d’accord

Cartel intersyndical du personnel de l’Etat et du secteur subventionné

Élaboré à l’insu des organisations représentatives du personnel, SCORE s’annonce de mauvais augure pour les employé-e-s de la fonction publique. Invité à une table de «négociations», le Cartel intersyndical dénonce la rétention continue d’information et le manque de maîtrise de l’Organisation du personnel de l’État (OPE) sur ce dossier.

Le Cartel intersyndical déplore également l’intention du Conseil d’État à déposer un projet de loi, au mépris du protocole d’accord signé en 2015, sans que la lumière ne soit faite sur l’évaluation des fonctions et salaires des employé-e-s.

 

Projet SCORE: un système d’évaluation hasardeux

Tenu à l’écart du projet pendant 4 ans, le Cartel intersyndical tire le constat d’un souci constant de dissimulation de la base d’évaluation du système SCORE, rendant les intentions de l’employeur pour le moins suspectes. Les informations connues ne sont pas réjouissantes. Élaboré par GFO, mandataire privé, avec l’OPE, SCORE creuse les écarts salariaux et crée des inégalités entre fonctions analogues. Le Cartel intersyndical a proposé une grille salariale équitable et des critères d’évaluation assurant cohérence et objectivité: repoussés d’office. Le projet initial s’imposerait donc: sur 77% de fonctions connues, 54% de perdants en termes de fonctions, 42% en termes d’effectifs.

 

Le Conseil d’État rompt une fois de plus un accord signé

Au mépris du protocole d’accord signé en 2015, le Conseil d’État entend précipiter un projet de loi pour SCORE. Une nouvelle preuve de mépris envers le partenariat social avec les organisations représentatives du personnel. Le Conseil d’État s’apprête à porter un coup aux salaires des employé-e-s, sur qui une épée de Damoclès plane déjà quant à leurs retraites. Le Cartel intersyndical s’insurge de l’indifférence de l’État-employeur quant au sort de son personnel, et refuse catégoriquement la mise en œuvre du projet SCORE en l’état.

 

Le Cartel intersyndical exige sans délai:

  1. le respect du Conseil d’État envers ses engagements auprès des organisations représentatives du personnel;
  2. la transparence de la base d’évaluation de SCORE;
  3. la garantie de cohérence, d’équité et d’objectivité des fonctions redéfinies.